L’heure est au debrief des tendances ! La Fashion Week fraichement passée, allons voir ce que nous allons porter l’été prochain. Et c’est un plaisir de voir que nous allons vers toujours plus de simplicité, de praticité et de confort au fil du temps. En effet, pour la saison prochaine, on sublime la féminité dans des matières naturelles, des coupes fluides et des couleurs claires pleines de fraîcheur.
Chez nombre de créateurs (Chanel, Sacai, Dries, Ferretti…) on va explorer les manières de nouer, par cordages ou attaches, multiplier les poches et les couches protectrices, pour arriver à une silhouette baroudeur worker sophistiquée bien recherchée. En pièces phares sur le podium, on retrouve : des combi pantalon, des sweats, des bermudas/chaussettes hautes… que l’on n’hésite pas à accessoiriser de bob lacés, maxi-capuches, ceintures cordes, maxi-bananes et toutes choses pouvant se nouer autour de la taille. Les lanières sont libres et retombent sur la silhouette en mouvement tel les franges d’un filet bien coupé.
Des franges qui font leur grand retour d’une manière générale, pour un côté plus gypsy cette fois. La bohème n’a donc pas fini de nous inspirer pour des looks bab seventies explorant tie & dye, crochet et patchwork de jeans en tous genres, chez Dior ou Chloé. Du béret, aux pantalons flares trop longs chez Acne Studios, ponctués de petites lunettes coeur chez Saint Laurent, ou des bandeaux foulards chez Philosophy… on veut une dégaine peace and love.
Une tendance qui donne presque envie de s’exiler dans les champs le temps d’une saison… parmi laquelle voilages, plissés, et matières naturelles se côtoient pour parfaire les silhouettes. On ose ainsi les chemises longues et les maxi blouses, dans des couleurs fauves chez Valentino, des blancs francs et des dentelles brutes chez Galliano. Les accessoires se parent de paille, et les imprimés fleuris trouvent leur place sur des silhouettes bohèmes ou plus excentriques chez Dolce & Gabbana. Une atmosphère qui donne envie de se laisser aller à danser…. car dans les herbes hautes ou à la ville, la danse prend une place très importante cette saison.
Chez Dior, le show lui même nous plonge dans cet univers fantastique. Quant aux silhouettes aux justaucorps de maille souple et aux voilages plissés, la tendance est bien ancrée. On a dès lors envie de ballerines lacées, de caches-coeur vieux roses et de bandeaux dans les cheveux pour un corps raffiné et mis à l’honneur.
Sans contrainte, la mode féminine s’épanouie dans la douceur des matières et nous offre un panel de mailles douillettes à explorer. De la maille filet chez Sonia Rykiel, à la maille cocon chez Victoria Beckham, aux manches décuplées chez Vuitton… on n’a pas peur de la démesure dans le rapport au corps. On mix ainsi le confort à la féminité par des dessous-dessus soulignant les formes et en en créant d’autres.
Côté plage, les aventurières s’y retrouveront aussi, car en dessous des mailles filets ou des sweats douillets on retrouvera des body zippés sport et des cordages en rappel au côté pratique des worker. On travaille les matières éponges et les body-sweat chez Philosophy, les body cyclistes chez Nina Ricci, et les retours de plage mixant tailleurs structurés et maillots sexy chez Sportmax. Comme quoi, on peut passer du surf au boulot en un clin d’oeil. Avec ça les filles, on a de quoi faire pour être libres et actives de faire ce que l’on souhaite pour l’été prochain !
Pour finir sur une note plus girly et glitter, je ne peux passer à côté des éventails pailletés de Céline ou des poupées poudrées de Miu Miu qui nous amènent un peu plus de légèreté, mais surtout, je ne peux passer à côté de Marc Jacobs dont j’admire l’ingénuosité de nous surprendre chaque saison. Cette année encore, ses silhouettes démantes aux collants lurex parsemées de fraises et fleurs en tulles nouées par des rubans raffinés me laissent sans mots. La démesure de ses volumes, la magie de ses couleurs, nous portent dans un monde entre pierrots et poupées fantasques. C’est beau de rêver encore tant.
Chloé, pour ses jupes cordées
Valentino, pour ses plissés fauves
Dries Van Noten, pour ses cordons pratiques
Chanel, pour ses sahariennes chic
Isabel Marant, pour ses combinaisons de pompiste
Alberta Ferretti, pour ses multi poches
Dsquared2, pour ses toiles parachute
Sacai, pour ses attaches lanières
Sportmax, pour ses capuches protectrices
Philosophy Di Lorenzo Serafini, pour ses body-sweat
Courrèges, pour ses capuches à mémé
Victoria Beckham, pour ses mailles nouées
Sonia Rykiel, pour ses superpositions de maillages
Altuzarra, pour ses mailles filet
Louis Vuitton, pour ses manches futuristes
John Galliano, pour ses robes de tulle
Jacquemus, pour ses robes rideaux
Giambattista Valli, pour ses franges gypsy
Dolce & Gabbana, pour ses fleurs des champs
Dior, pour ses voilages de danseuses
Marni, pour ses mix & match
Marc Jacobs, pour ses poupées irisées
Céline, pour ses irisés de soirée
Miu Miu, pour ses baby doll poudrées
Acne studios, pour ses match de pastels – fauves
Etro, pour ses silhouettes foulards bab
Hermès, pour ses empiècements épurés
Prada, pour ses bermudas – chaussettes
Givenchy, pour ses fronces structurées
Nina Ricci, pour ses académiques cyclistes
Véronique Leroy, pour ses crochets fleuris
Michael Kors Collection pour ses looks bab nineties
La Fashion Week fin terminée, place au décryptage des tendances qui m’ont interpellées pour l’automne-hiver 2018-19. Pour cette nouvelle saison, les créateurs ont clairement exprimé une envie de renouer avec la nature, tout en gardant une étroite liaison avec l’actualité.
Cette année, la femme représentée sur les show est libre, battante, conquérante. On le voit sur ces silhouettes sombres presque masquées d’Alberta Ferretti, Saint Laurent ou Marc Jacobs, où les chapeaux et les capes annoncent le style de la saison. Chez Dior et Burberry, on retrouve un vent de contestation propre aux années 70 avec des looks hippies revisités où les couleurs n’ont pas peur d’exister. Et cette tendance seventies n’est pas prête de s’arrêter avec encore des velours côtelés chez Paul & Joe, des couleurs passées chez Chloé, et imprimés tapisserie chez Mulberry.
Mais le vrai essor cette année, et qui s’installe déjà depuis quelques saisons, c’est bien l’inspiration wild folk de nombre de créateurs. Chez Lacoste et Chanel, les filles défilent carrément en pleine nature, prêtes à tenter l’aventure, quand d’autres (Acne Studios, Isabel Marant, Hermès, ou Philosophy) nous font découvrir des silhouettes country, fourrées, moelleuses, aux couleurs automnales et imprimés champêtres. Le confort est à l’honneur, et on le souligne par des nouages et des accumulations.
Des accumulations travaillées aussi comme protections chez Calvin Klein, Balenciaga ou Sportmax, marquants pour certains leurs révoltes contre la société et pour d’autres leur soutien à des associations caritatives, avec des collections très marquées sport.
Clairement, on est sûres d’avoir bien chaud l’hiver prochain; mais pas question d’abandonner l’allure sexy et glamour pour autant. Chez Jacquemus, Givenchy, ou Balmain, la sensualité se décline sous forme de matières moulantes, échancrées ou fendues, et des brillances strassées ou irisées qui font de l’ombre aux pastels encore très présents chez Valentino ou Kenzo.
En d’autres termes, la femme conquérante et sexy gagne en confort, et tant à considérer d’avantage la nature, dans ce qu’elle a de meilleur à nous offrir.
Marc Jacobs, pour ses silhouettes conquérantes
Etro, pour ses imprimés incas
Philosophy di Lorenzo Serafini, pour ses combi organiques
Dior, pour ses macramés bab
Alberta Ferretti, pour ses femmes masquées
Chloé, pour ses filles seventies
Acne Studios, pour sa fourrure folk
Calvin Klein, pour ses alpinistes de l’extrême
Saint Laurent, pour ses détectives fatales
Sportmax, pour ses sauveteuses sporty
Prada, pour ses moutons ultra colorés
Isabel Marant, pour ses country girls
Sacai, pour ses enchevêtrements noués
Hermès, pour ses wild girls
Andrew GN, pour ses calots folks
Sonia Rykiel, pour ses capes-parka
Céline, pour ses sur-vêtements
Jil Sander, pour ses accumulations cocons
Carven, pour ses tentures bords-francs
Dsquared2, pour ses cow-girls bohèmes
Pucci, pour ses imprimés 70’s
Chanel, pour ses moutons retournés vinyle
Miu Miu, pour ses vinyles rétros
Nina Ricci, pour sa passementerie officier
Vuitton, pour ses superpositions corsettées
Mulberry, pour ses imprimés seventies
Giamba, pour ses mix&match hippies
Giambattista Valli, pour ses silhouettes maxi féminines
Story @Cosmopolitan de mars 2018
Photographe : Emma Picq
Réalisation : Clémence Guillerm
Make-up : Delphine Ehrhart
Cheveux : Shu Nishimura
Modèle : Nienke