Depuis quelques jours, voir quelques semaines déjà, Dallas Buyers Club a fait sa grande entrée dans nos cinés. Et Jean Marc Vallée, le réalisateur, savait qu’en réunissant le duo de choc McConaughey et Leto pour cette histoire vraie dramatique, il nous ferait frissonner.

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L’histoire ? Arf, juste le combat d’un homme contre le sida durant les années 80. Ce scénario tragiquement basic durant une période où l’impuissance est de mise face à la maladie.

Chapeau corné, santiags aux pieds, démarche assurée, Ron Woodroof est ce cow-boy macho voguant de fille en fille, entre came, magouilles et rodéo. Lorsque la nouvelle lui tombe sur le dos, c’est d’abord l’incompréhension. Pourquoi lui alors qu’il n’est pas gay ? Puis la consternation. « Rien ne peut tuer Ron Woodroof en 30 jours » !

Mais au fil des recherches, il comprend. A défaut de son entourage et du reste de la population. Nous sommes en 1986, le virus aligne les morts par milliers et les homosexuels sont montrés du doigt. « Lui, il vivra, paria parmi les parias puisqu’il le faut », et s’engagera dans la lutte contre tous les traitements encore à l’essai.

Face à l’inefficacité de l’AZT, il dégote des remèdes alternatifs au Mexique et développe un business de contrebande. En fondant le Dallas Buyers Club aux côtés d’un transsexuel attachant, il rallie les gays à sa cause.

On suit évidemment avec empathie ce parcours détonnant, face au cynisme des autorités médicales et laboratoires pharmaceutiques. Une histoire engagée politiquement qui s’avère didactique et efficace. La mise en scène est rythmée et pertinente, pour une interprétation qui sort des sentiers battus. Même si l’intrigue s’essouffle par moment, cause d’un scénario qui reste encore sage sur le sujet, l’émotion nous tient jusqu’au bout.

Et les acteurs y sont pour beaucoup ! Matthew McConaughey nous livre une prestation époustouflante aux côtés de Jared Leto, qui auraient tendance à effacer la présence des autres personnages, comme celui de Jennifer Garner. Le duo principal nous touche par sa sincérité et reste remarquablement sensibilisant sur le sujet.

Une belle leçon de vie dont témoigne simplement sa réplique: « J’ai l’impression de me battre pour une vie qui m’échappe ».

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« Vallée, qui a tourné caméra à l’épaule, rappelle que la réalité est plus forte que la fiction. » Le Figaroscope 

Rédigé par

Clémence

Cornerstone la créatrice… mais surtout l’exploratrice.

C’était d’abord clémencecornerstone. Puis c’est devenu barbapapapétrole; concentrant l’ensemble de mes créations. Mais rassurez-vous, vous êtes au bon endroit. Ce blog est à présent la plateforme principale de mon expression.

Vous vous pensez doué pour quelque chose, vous en aimez une autre, vous vous laissez guider par le destin… Moi j’atterris là, là, et là aussi ; j’essaie de saisir le maximum de chaque expérience. Littérature, Arts-Appliqués, Stylisme, et maintenant Journalisme en Presse Féminine : voilà les étapes. La boucle infernale, ce qui me stimule et m’aliène.